samedi 20 février 2016

Jour 4: en route vers le massif de l'Itremo

Départ tôt dans la matinée car près de 140 km nous séparent de notre destination du jour, le massif de l'Itremo. Cela peut paraître peu, mais nous ne savons pas encore dans quel état nous allons trouver les pistes.
 

 



Les pistes ne sont pas en bon état et nous progressons lentement vers notre objectif, mais comme à notre habitude toujours en scrutant les bords de route à la recherches d'orchidées ou d'autres observations intéressantes.
La saison des pluies a du mal à s'installer cette année et même si cela retarde la floraison de beaucoup d'orchidées, cela permet toutefois aux pistes de rester relativement sèches, à quelques exceptions près...
 
 


Ici aussi la déforestation est massive et au fil des années, des lavakas se forment et grandissent d'années en années à la faveur des fortes pluies.
Lavaka est un mot d'origine malgache signifiant "grand trou".
 

 
Le paysage devient plus en plus escarpé au fur et à mesure que nous nous rapprochons de notre objectif. Nous arrivons dans le domaine des quartzites, micaschistes, marbres dolomitiques et des collines recouvertes d’une forêt sclérophylle de tapias jadis utilisés comme fourrage pour l’élevage d’un ver à soie ou des grands aloés à l'allure de palmiers qui se dressent parmi les éboulis.
 

 
C'est une végétation adaptée aux conditions parfois extrêmes de ce secteur et rares sont les orchidées épiphytes à s'y plaire.
Toutefois, nous trouvons quelques Angraecum sp. et Jumellea densefoliata qui semblent parfaitement se satisfaire de ces conditions, même si la plupart du temps ils sont nichés à l'aisselle de grosses branches, à l'ombre du feuillage, profitant ainsi d'un maximum de fraîcheur et d'humidité résiduelle.
 

 
 
Les "infrastructures routières", comme ce vieux pont, laissent à penser que cette route n'est que très rarement empruntée par des véhicules à moteur et nous préférons descendre de voiture pour laisser le soin aux chauffeurs de le traverser en toute quiétude.
 
 

 
Finalement, après de longues heures de route, nous atteignons enfin le village d’Ihasifotsy au pied de l’Itremo où nous sommes accueillis par l’équipe du Madagascar Conservation Centre, l’antenne malgache du Royal Botanical Garden de Kew qui travaille sur le processus d’obtention d’un statut d’aire protégée du Massif d’Itremo.
Notre arrivée est comme partout une attraction pour les enfants du village.
 

 
 
Le ciel se couvre et ce soir nous dormons sous la tente, c'est pourquoi nous décidons de nous rendre rapidement au lieu où l'on nous a proposé d'installer notre campement.
Le temps d'y arriver, l'orage est sur nous et l'installation des tentes se fait sous une pluie soutenue, mais sans comparaison avec ce qui nous tombera dessus tout au long de la nuit.
 
 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire