dimanche 13 mars 2016

Jour 9: en route pour le Mont Ikongo

Dés l'aube les porteurs arrivent des habitations environnantes pour se répartir les charges. Tentes, nourriture, eau, vaisselle...nous partons pour 4 jours de randonnée, il ne faut rien oublier.
Le gardien des traditions locales nous fait l'honneur de sa présence pendant les préparatifs...toute bénédiction est bonne à prendre, le terrain ne sera pas facile et les conditions météo encore moins!!
 
La colonne s'élance.
 
 
Les premiers kilomètres se font encore sur des chemins encadrant des parcelles cultivées, essentiellement en riz et même là nous découvrons des orchidées dans les quelques arbres et arbustes subsistant au bord de la rivière que nous longeons.
 
Angraecum conchoglossum et Aeranthes antennophora
 
 

 
Puis peu à peu nous pénétrons dans la forêt, la vraie, celle où progresser devient tout de suite difficile car à partir de là les chemins disparaissent ou ne sont plus que de fins sentiers zigzagants entre les arbres.
 

De nombreuses rivières serpentent dans les vallons et comme notre route essaye d'aller au plus court, nous les croisons maintes et maintes fois et c'est à chaque fois le même rituel...déchausser, protéger ses affaires en cas de chute, traverser la rivière, rechausser et repartir...
C'est non seulement très contraignant, mais cela nous ralentit considérablement mais c'est la seule façon de ne pas marcher des heures dans des chaussures détrempées et donc d'éviter au maximum le risque d'ampoules!!
 

Aux abords de ces rivières les sentiers disparaissent car les locaux marchent directement dans leur lit, ce que nous ne pouvons pas faire aussi facilement, il nous faut donc nous faire un chemin en longeant les rives avec l'appui de la machette de notre guide local...encore une chose qui ralentit notre progression.
Nous avançons donc comme nous pouvons, pressés par un timing assez serré pour ne pas se faire surprendre par la nuit en pleine forêt, mais nous n'oublions pas que nous sommes là pour les orchidées, nous restons donc toujours à l'affût de la moindre touche colorée dans ce décor fait de nuances de gris et de verts.
 

   Aeranthes nidus
 

Aerangis citrata et Microcoelia gilpinae
 
Après une dizaine d'heures de marche, nous arrivons à une petite zone défrichée, au centre de laquelle trône une unique petite maison.
C'est l'habitation d'un jeune couple Tanala qui, juste après leur mariage, ont quitté leur village d'origine pour s'implanter au coeur de la forêt.
 
C'est toujours ainsi que cela commence, une maison, puis une autre et à chaque fois pour faire de la place on coupe les arbres. Mais ici, pas de fabrication de charbon, on plante du maïs, des bananes, des tomates directement entre les troncs enchevêtrés et le bois sert progressivement de combustible. Dans les parties les plus humides, car ce genre de défrichage se fait forcément à proximité d'un cours d'eau, c'est du riz qui est planté, pour l'alimentation et éventuellement pour en vendre un peu au marché situé à deux jours de marche .
 
 
Comme chaque soir ce sont des trombes d'eau qui vont nous accompagner jusqu'au matin mais heureusement le repas est pris dans la maison, à l'abri.
Pour la nuit, à défaut de trouver un terrain plat nous avons dû installer nos tentes sur la paille de riz, sur une terrain bien pentu, ce qui a rendu notre sommeil assez mouvementé car dés le moindre relâchement, nous glissions contre la porte de notre tente, juste à l'endroit où l'eau de pluie qui pénètre à chaque fort orage, finit pas s'accumuler.
Résultat peu de sommeil, les jambes douloureuses d'avoir essayé de résister toute la nuit et les pieds mouillés...la journée suivante va être dure...
 

 

 
 
  

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