Aux premières lueurs du jour, après un copieux petit déjeuner, nous reprenons notre route pour une journée qui, nous ne le savons pas encore, va être une des plus éprouvante de notre séjour.
Dés que nous pénétrons dans la forêt, nous retrouvons notre lot d'orchidées fleuries. Certaines déjà croisées plus tôt, mais également quelques nouveautés que nous mitraillons chacun notre tour, ce qui, nous nous en rendrons compte plus tard, nous ralenti considérablement par rapport au timing prévu par notre guide.
Cynorkis calanthoides et Angraecum linearifolium
Encore une fois notre progression est difficile.
Il nous faut traverser de nombreux cours d'eau, contourner des collines, gravir des pentes raides et glissantes et pour la première fois je vais me retrouver à moitié couché dans un cours d'eau après avoir glissé sur une pierre, mais heureusement un reflex a évité un bain à mon appareil photo, que j'ai réussi à maintenir à bout de bras hors de l'eau.
Nous croisons notre premier boa au détour d'un virage et c'est bien parce que nous avons failli lui marcher dessus que nous avons réussi à le voir malgré son camouflage.
Le Mont Ikongo que nous devions initialement gravir, nous ne le verrons que de loin. En effet, la vitesse de notre progression a été mal jugée, en se basant en fait sur le pas d'un malgache local qui ne s'arrête pas comme nous à chaque orchidée. Ce qui fait que nous sommes en retard et vu la distance qui nous reste à parcourir avant la tombée de la nuit, plus question de trop traîner...nous accélèrerons donc le pas, tout en continuant de photographier les orchidées que nous croiserons.
Le Mont Ikongo
Oeonia curvata
Jumellea sp.
Après avoir gravi des pentes interminables, puis être redescendus tout au fond des vallées, nous entamons enfin notre dernière descente...mais quelle descente...le genoux sont à la fête et mieux vaut faire attention à où nous mettons les pieds car une chute reviendrait à descendre une partie de la pente sur les fesses...
Nous croisons à nouveau de grandes zones déboisées, signe que des habitations ne sont pas loin et effectivement, de-ci, de-là nous croisons quelques petites maisons perdues dans les cultures de canne à sucre, de bananes, de riz ou de maïs.
La descente continue et cette fois, après avoir eu affaire à de nombreux petits cours d'eau tout au long de la journée, c'est un vrai petit torrent qu'il nous faut traverser.
Les jambes sont lourdes, les épaules douloureuses, il nous faut donc redoubler d'attention à chaque pas.
A nouveau nous sommes surpris par un fort orage, qui, en plus de rendre notre progression encore un peu plus difficile, fait gonfler les cours d'eau à une vitesse folle.
Avant d'arriver enfin à un petit village aux abords duquel nous planterons nos tentes, il nous faut traverser à plusieurs reprises les différents méandres d'une rivière qui serpente au fond de la vallée et si lors des premières traversées l'eau nous arrivait au genoux, progressivement c'est jusqu'à la taille que nous nous y enfonçons, portant nos sacs à bout de bras au dessus de nos têtes, alors qu'elle se teinte de rouge nous empêchant ainsi de distinguer les cailloux du fond.
Après près de 12 heures de marche, nous arrivons enfin à notre camp pour la nuit. Le temps de se changer, nous avalons rapidement un repas chaud pour nous redonner des forces et nous nous couchons complètement épuisés en sachant que dans quelques heures il faudrat remonter vers les crêtes...
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